• Le Temps /// October 2020
Une basse, une batterie, une clarinette basse, un violon. Avec un arsenal pareillement hétéroclite, on ne peut que faire une musique qui s’extrait des schémas. C’est tout à fait le cas de Convulsif, […] le quatuor soutien un propos à la confluence des genres : s’il fallait parler comme une étiqueteuse, on dirait qu’on a là quelque chose qui tient d’un post-rock musculeux sur lequel se greffent des éléments de jazz (là aussi dans une version plutôt rude) et noise. Mais si vous écoutez leur dernier disque, Extinct (tout récemment sorti par le label chaux-de-fonnier Hummus), vous vous rendrez surtout compte que l’art de Convulsif consiste à mettre en scène une suite de déséquilibres contrôlés. C’est ce qu’on pourrait appeler, pour parler en horloger, une complication sans ostentation […] : au cours d’une même pièce, vous passez insensiblement d’une séquence de miracles anguleux […] à des épisodes plus relâchés, où la clarinette basse et le violon élaborent des brumes toxiques et séduisantes, et enfin à des moments qui varient entre musique d’équations et pure furie. […] (Philippe Simon)
• Plattentest.de /// October 2020
Wo soll man auch hin, wenn vor einem nur noch der Abgrund liegt und hinter einem das Unheil im Dickicht lauert? Stehen bleiben und Augen zuhalten gilt nicht. Bleibt der freie Fall ins Unbekannte oder die Konfrontation mit dem Monströsen. So oder so, ein Höllenritt beginnt. Dieses Gefühl vermittelt der Opener «Buried between one» von Convulsifs nunmehr fünftem Album «Extinct». Ein intensiv grollender Basslauf aus dem Hause Doom bildet das Fundament für ein Hin und Her aus lärmigen Stakkato-Attacken, während das Stück beinahe unbemerkt Fahrt aufnimmt. Ehe man sich versieht, ist man schon mitten im Strudel dieser Platte: unheilvolle Manie, exaltiert, hysterisch.
Auf diese Weise konstatieren die Schweizer gleich zu Beginn, welches Monster sie auf die Hörerschaft loslassen: eine Kakophonie aus Post-Metal, Jazz und Noiserock, die so einige Überraschungen bereithält. […] Bassist Loïc Grobéty übernimmt somit den Löwenanteil der klassischen Rock-Instrumentierung und verleiht «Extinct» einen dauergroovenden Unterton, der in seinen besten Momenten die innerlich zerissene, weltumarmende Präsenz der wiederbelebten Swans zu deren Meisterwerk «To be kind» heraufbeschwört. Das treibende Schlagzeugspiel ist zwar im Jazz zu Hause, behält aber stets die propulsive Natur der Musik im Fokus. Wenn der Wahnsinn ungebremst seinen Lauf nimmt, wie etwa im 13-minütigen «Five days of open bones», hindert die extrem tighte Rhythmussektion die Musik am Abheben. Die gellende Geige und kreischende Klarinette beschwören einen Feuersturm, der das Chaos mit aller Macht zu verschlucken droht. Ein infernalisches Monstrum bis zur letzten Sekunde. […] Was uns zur anfänglichen Frage zurück bringt: Absprung oder Attacke? Egal, vergiss bloß die Axt nicht. (Lars-Thorge Oje)
• New Noise /// December/January 2020-21
Il y a 20 ans, le fantasque groupe indie/jazzcore suisse Goz Of Kermeur tirait sa révérence dans le sillage du décès de son regretté guitariste Yves Charmillot et on attendait toujours depuis une formation helvétique – n’oublions pas les autres regrettés Alboth ! – capable de retrouver l’essence incendiaire d’un mélange hirsute de jazz épicé et de noise-hardcore vindicatif. Si le collectif suisse Convulsif se rapproche davantage de l’axe Borbetomagus/Zu avec sa formule purement instrumentale et son usage immodéré d’une instrumentation acoustique parasitée d’effets électroniques incisifs – en l’occurrence, la clarinette basse de Christian Müller et le violon de Jamasp Jhabvala – sans omettre une motricité lourde et post-doom-metal, nul doute que le cinquième album officiel de cette formation plutôt confidentielle jusqu’ici risque fort de jouer les madeleines proustiennes plombées. Les morceaux – longs, progressifs et mentaux, visiblement travaillées en mode jam selon le schéma d’un groupe ne jouant paraît-il jamais deux fois les mêmes versions en concert – trahissent à l’évidence de fortes racines free jazz se plaisant à faire suffoquer l’auditeur par leur expertise instrumentale. Mais la tendance au brouillage noise d’ensemble est aussi susceptible de faire rapidement basculer l’édifice dans un giron bruitiste flirtant plus souvent qu’à son tour avec le grindcore le plus tonitruant. […] 8/10 (Laurent Catala)
• Everything is Noise – Top 70 – The best records of 2020
Undoubtedly one of experimental rock’s most prismatic bouquets, not just of this year but in recent memory. Extinct is an album that surprises and dumbfounds at every single turn, blending ear-splitting psychedelia and frenzied, mathy, post-heavy noise. The instrumental Swiss quartet embrace the sonic capacity of clarinets, violins, and electronics as voices that defy any semblance of expectation. Truly this is an album that rejects definition, existing as an explosion of haze one can only liken to the effects of exposure to discord in its truest form. Do not experience this album with anything but your undivided attention – it deserves it. (Nick Gosling)
• Perte & Fracas /// November 2020
La Suisse a toujours été très forte pour sortir des groupes à la personnalité très affirmée se distinguant largement du lot du commun des mortels et dont le bruit qui sortait de leurs amplis ravageait toutes nos certitudes dans le monde sonore. Alboth!, 16-17, Young Gods ou Goz Of Kermeur, que des experts en structures trapézoïdales, des noise makers de première ordre sans concession évoluant dans des configurations sortant des sentiers battus. Convulsif est de cette trempe. La tradition, ça a du bon. […]
Un groupe du genre inclassable. Vous verrez valser toutes sortes d’étiquettes pour tenter de catégoriser Convulsif mais s’il ne fallait en retenir qu’une au final, ça serait rock. L’énergie, l’intensité, l’urgence, l’aliénation, l’envie de tout faire sauter, Extinct n’est que ça. Qu’importe les moyens mis en œuvre, les instruments rentrant dans la fabrication, la durée des cinq morceaux naviguant entre deux minutes à peine et plus de treize, Convulsif est férocement et fatalement rock.
Une histoire de puissance, d’ampleur, de force destructrice, brutal et solennel mais aussi de répétitions oppressantes, de ténébreuses rémissions, de morceaux qui enflent et aggravent considérablement et inexorablement la montée de la tension et une hypnotique beauté se dégageant de cet impressionnant tourbillon conquérant tout sur son passage et vous renversant comme une lame de fond à la profondeur insoupçonnée. Les deux pièces maîtresses que sont Five Days Of Open Bones et The Axe Will Break sont ainsi incroyablement imposantes mais étonnamment aériennes, tempérées, mélodiques au début puis peu à peu inquiétantes et subjuguantes dans ces implacables ascensions vers des sommets où les déchaînements sont tout en maîtrise, centimètre par centimètre mais réels avec une vue splendide qui prend à la gorge, notamment sur The Axe Will Break qui laisse sans souffle. […] (SKX)
• Rad Yaute /// November 2020
[…] On pense tout à tour à John Zorn, à Noxagt, à Morkobot. Dans ce théâtre fracturé, le groupe se montre totalement maître des temporalités qu’il impose, tantôt déployées à l’infini, tantôt brutalement repliées sur elles-mêmes, comme au coeur d’une décharge de foudre. Un champ de perturbations magnétiques fascinant dans lequel il était grand temps d’entrer. (Rad Yaute)
• Everything is Noise /// October 2020
If you’re reading this, you are no doubt going to be experiencing one of the most startling and exciting metal records of the year, with Swiss group Convulsif managing to unleash palettes of sound that many of us will not have encountered or experienced before. Combining gritty sludge with post-metal might not be something too far from the norm, but throw in jazzy elements, as well as a shit ton of abrasive noise and you’re onto a winner. […]
Is it an accessible record for those on the edges of experimental metal? Maybe not, I think some of the songs can get a bit maddening if you’re not in the right state of mind. Yet when you are, they can be powerful, insightful, and aid creativity. There are a lot of ideas I haven’t heard before, […] Definitely one I’ll be considering in my album of the year list, Convulsif‘s unique take on post-metal and sludge is something I would recommend to all fans of the respective genres, especially those who are tired of guitar-led albums. […] (Pete Overell)
• Artnoir /// October 2020
(Das fünfte Album) präsentiert sich […] als Malstrom von Improvisation, Lärm, Brutalität und ausufernder Klangfindung. „Extinct“ ist kein letztes Aufbäumen, sondern eine Blaupause für intensive Musik in dunklen Zeiten. Noise-Jazz und Metal […] Convulsif haben sich mit ihrer Aufstellung weit vom gewohnten Feld der hiesigen Musik entfernt und bleiben deswegen faszinierend. […] So ist das Werk Wut und Ausweg zugleich, ein gefährliches Spiel mit dem Schatten, das man dank der genialen Führung der Musiker niemals verliert. (Michael Bohli)
• Shoot me again /// October 2020
[…] Entre virtuosité décomplexée et fureur animale, la formation ne choisit pas et propose une musique qui remue autant le cerveau que les tripes. Une musique qui fait la part belle aux improvisations, aux expérimentations. Une musique authentique. À l’heure de l’algorithme-roi, il est toujours rassurant de constater que des artistes jouent encore la carte de l’improbable, au travers de compositions férocement organiques et intensément personnelles. […]
• Echoes and dust /// October 2020
[…] Extinct is a surprising, mesmerising album – and another fantastic left-field, off-kilter release from Hummus Records. If you’re willing to go on a wild ride, Convulsif will pay you back and then some with this LP. Recommended for all those with a screw loose. (Chris Keith-Wright)
• Metal Injection /// October 2020
[…] Personally, your goofy hack of note is taking extreme pleasure in the discovery of these Swiss avant-garde freakazoids. Although Extinct is the quartet’s fifth album and yours truly is admittedly about as late to the game as one could possibly be! A lineup featuring drums, bass, electronics, bass clarinet, and violin is absolutely non-traditional when it comes to the creation of dense peals of thundering heaviosity. However, Convulsif take an inspirational strip off of the likes of GOD, Painkiller, Godflesh, Swans, Napalm Death, Naked City, and SunnO))) in making undeniably oppressive noise via weighty tone, incisive distortion, and dissonant unease. […] After all and sundry is stirred into a copper pot, the soupy melange is poured with extreme prejudice over conventional ideas of “heavy” to create an intellectually devilish thudding. […] (Kevin Stewart-Panko)
• Merchants of Fair /// October 2020
[…] The level of EXTINCTion and execution on this record is simply awesome because the four musicians are true masters of their craft. Even without any vocals it has a lot to say. Even the track titles do – as they are chopped up parts from Charles Darwin’s Beagle Diary. The only question remaining here is – who will be extinct after this record? Our brain? Or is it a sarcastic analogy to the year 2020 when mankind faces extinction and doesn’t know how to get through (just like in a hurricane?). If it is, then let’s hope that Convulsif’s next record is not about the second law of Darwin – the survival of the fittest (or the one most-adapt at adapting). […] (Thorsten)